The Global Good Award
Hier is ook iets dergelijks aan de hand hoor ik, maar in Frankrijk was dat al eerder het geval: de affaire Adama Traoré. Die man was een Malinese drugdealer, een maand uit de gevangenis, en bij zijn arrestatie vier jaar geleden overleed hij. Wellicht door hartfalen, want van politiegeweld is geen bewijs gevonden.
Er is nu, na de dood van George Floyd, weer flink wat beweging in de zaak gekomen, en de halfzus van Adama, Assa Traoré, weet de media goed te bespelen. Zelfs kreeg zij steun van zekere Rihanna, een popzangeres, en in het land van Uncle Sam werd haar de Global Good Award toegekend.
De Franse strafpleiter Régis de Castelnau, vroeger lid van, en advocaat van de Franse communistische partij, denkt het zijne over de rol van de media in deze kwestie, en zei gisteren dat die media liegen, noch min noch meer (maar ik heb geen zin om het te vertalen: transcriptie was al werk genoeg):
La première c’est que Adama Traoré n’a pas été interpellé parce qu’il était noir, ça n’était pas un contrôle au faciès du tout. Il a été interpellé, enfin, les gendarmes ont essayé de l’interpeller et ont fini par le rattraper pour des raisons ayant avoir avec la délinquance de la famille. C’est pas… ils ne sont pas venu par hasard, ou ils ne patrouillaient pas, non non, ils étaient venu pour arrêter son frère, ils l’ont vu lui, qui a essayé d’échapper à l’arrestation pour une bonne raison, c’est qu’il était porteur d’argent et de quantités de drogues qui montraient bien que un mois après sa sortie de prison – prison précédente qu’il avait fait – il était en train de se livrer à un trafic de drogue.
La première c’est que les journalistes ne font pas leur travail. Quand on voit, sur tous les plateaux où elle est reçue, pas un seul de ses interlocuteurs capable de la contredire, capable de la contrarier. Quand elle vient dire : « Mes frères sont des détenus politiques. », mais c’est inouï! Ils ont tous fait l’objet – pour leurs incarcérations – de condamnations pour des infractions crapuleuses. Rackets et extorsion de fonds sur femme vulnérable, ça n’est pas très reluisant. Non, non, elle vient dire : ce sont des détenus politiques, c’est une inversion, ce sont eux les victimes. Et personne ne bouge. C’est quand même assez extraordinaire.
Malgré ça, on vient nous dire que le travail n’avait pas été fait, et on nous annonce triomphalement dix-sept nouvelles investigations. Alors de bonne foi les gens disent : ah, c’est pas bon, ah, ce n’est pas trop tôt qu’ils s’y mettent enfin.
Non, mais attendez : ces dix-sept investigations dont on nous dit que ‘enfin’ la justice accepterait de ne pas se préoccuper d’abord de la raison d’état, c’est faux. Ce sont dix-sept demandes qui ont été faites par l’avocat de la partie civile – ce qui est son droit le plus stricte, hein : dans une procédure contradictoire la défense peut demander des actes, le parquet peut demander des actes, et la partie civile peut demander des actes. Donc, l’avocat de la partie civile a fait ces demandes-là, ces dix-sept demandes, dans le contexte actuel et parce que assuré que si certaines avaient été rejetées – parce que le juge a un pouvoir d’appréciation – s’il l’avait rejetées, bien évidemment ça aurait été immédiatement un tollé des belles âmes. Eh bien, il l’a accepté hein.
Ça va prendre beaucoup de temps, ça n’apportera rien au dossier d’aujourd’hui, mais ce qui me frappe quand même, c’est cette présentation mensongère. C’est une péripétie de procédure qu’on présente comme un virage qui serait la conséquence de la pression politique et médiatique exercée par tous ceux qui soutiennent le comité Adama aujourd’hui. Ça n’est pas vrai. Ça n’est pas vrai.
Voilà, c’était juste pour rappeler quand même quelques éléments, quelques évidences, et même ce qui était de cette difficulté à faire passer le réel, à imposer la vérité. Celle-ci est en décomposition, il n’y a pas que ce dossier, il n’y a pas que dans cette affaire hein, c’est de plus en plus souvent le cas : la vérité se décompose, hein, au travers d’un relativisme, alors on sait que ce sont des juxtapositions de récits, et ce sera à ceux qui seront les plus violents dans la façon de l’imposer, que le récit sera retenu. Donc, tout ça n’est pas très-très bon pour notre fonctionnement démocratique.
Noot: De criminele familie Traoré, moet nu een toontje lager zingen. Maar wie helemaal hun bek moeten houden zijn de 'deftige' media...
2 opmerkingen:
Knappe heldere analyse met een spijtige vaststelling. Dank, Marc, voor de transcriptie: wat een werk! Ik alvast heb het met interesse gelezen :-)
Met plezier, Marjorie!
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